mardi 31 mai 2011

Quitter Grenoble pour rentrer en Lorraine

Enfin libéré du réveil à 7h30 et des repas industriels servies a des horaires  navrants ! En ce début du mois de juin, je me rends compte que j'ai presque passé la moitié de l'année écoulé en milieu hospitalier : 4 mois à Grenoble, 1 petit mois à Nancy, suite à l'opération et un nombre de journée que je ne veux même pas essayer de décompter entre les exams, les rayons, les chimios et autres enchaînements de RDV avec des médecins aux spécialités des plus exotiques . . .
J'en ai pas encore totalement fini avec l'univers des blouses blanches, mais leur fréquentation devrait retrouver un rythme tolérable dans les mois à venir . Bien qu'ils me doivent encore une jolie dentition en plastic et 2 ou 3 RDV de contrôle avec un petit scanner de ci de là, je considère qu'on en a a peu près bouclé le dossier qui nous a si dangereusement rapproché ces 12 derniers mois !
Je ne peux pas en dire autant de tout ce qui concerne ma rééducation, car si elle ne nécessite plus un rythme intensif et un cadre montagnard, elle n'est pas tout a fait terminé en ce qui concerne la mâchoire et le greffon qui me sert désormais de langue. Une fois de plus je vous fais cadeau des détails, et je résume très rapidement le défi majeur de ces 8 derniers mois  d'une petite phrase qui me semble très bizarre a moi aussi : mon grand pectoral droit  semble avoir compris et accepté ses nouvelles fonctions !
A commencer par celle qui m'a tant manqué pendant 6 long mois : MANGER ! Alors bon, pour l'instant c'est forcément mixé et encore un peu liquéfié, genre petits pots pour bébé, mais après ces 6 interminables mois sans rien avaler, je vous jure que c'est délicieux, même les 10 premiers jours  de bouffe d'hôpital au centre Rocheplane ! Très vite les rares papilles qui me restent ont refait correctement leur boulot et je me suis pris à rêver de ces jours merveilleux ou je pourrais me bricoler moi même, jusqu’à obtention du gout et de la texture idéale, tout ce qui me fait envie . . . Bon, je vais m'arrêter là sur ce sujet, sinon ce blog va vite devenir une sorte de livre de cuisine pour édenté : c'est une belle  idée à creuser mais pas ici et pas maintenant car mon prochain objectif c'est justement de me retrouver des dents !

dimanche 8 mai 2011

Encore un départ, mais pas le mien !

Après trois ans de vie commune et de relations très privilégiés on s'achemine vers une séparation nette et définitive, enfin je l'espère, entre Mademoiselle Morphine et moi même ! Elle s'en est allé après  une petite semaine de grand nettoyage interne, en m'amenant a découvrir quelques une des joies du sevrage toxicologique, même si il est très surveillé et accompagné par une équipe médicale aux petits soins . . . Bon, c'est pas non plus "Trainspotting" ou l'invasion des araignées au plafond, mais pour sortir une substance aussi puissante de toute une musculature qui l'a totalement et très bien intégré pendant trois longues années, il y a quand même de "petits" désagréments genre fourmillements, petites crampes musculaires très étranges et engourdissements articulaires totalement hasardeux . . .  Rien de comparable aux milliers d'heures de douleurs qu'elle m'a évité, évidement : il faut rendre à cette ( très ) chère Momo' ce qui lui est inaliénable, à savoir sa formule chimique ( C34H40N2O10S, 5H2O ) et ses effets redoutablement efficaces ! Cette belle victoire pharmacologique a quand même un peu bousculé mon petit rythme devenu presque pépère à l'approche des trois mois de séjour : siestes aux heures ou je faisais du sport les semaines précédentes, fringales  à 1h du mat et réveils très incongrus à 6h du mat ! La météo estivale (26° de moyenne !) ne m'a pas aidé sur l'effet sauna induit par cette élimination : les journées à 3 douches par jours m'ont vite rappelé mon arrivé au Vietnam  !
En matière de tourisme, mon exploration de l'agglomération Grenobloise et de ses environs continue avec le musée dauphinois qui héberge 2 excellentes expos sur l'Afrique et les Robots, que j'ai eut l'occasion de visiter en excellente compagnie après une chouette ballade sur la colline de la Bastille . . .