vendredi 21 août 2020

En explorant la planète Suisse . . .

 J'y était encore hier matin, et depuis mon petit chez moi bellevillois, aujourd'hui j'ai du mal à croire que cet endroit extraordinaire se trouve seulement à quatre heure de TGV de Paris ! Mais par ou commencer pour vous expliquer à quel point tout y est différent et délicieusement dépaysant ?!
Plan large sur le décor : où que vous soyez, dès que vous levez un peu le nez, y a comme une immense carte postale en arrière plan ! Des montagnes principalement, du genre bien hautes, souvent avec un petit chapeau de neige, ou alors des lacs, bordées de hautes montagnes . . . Vous voyez le genre ?!
C'est le paradis des photographes débutants : pour rater ses photos de paysage, il faut se forcer un peu ! Bah, du coup, je vous prépare une petite galerie photo, ça faisait longtemps, surtout de sublimes paysages de montagne : ce blog n'en a pas vu passer depuis Grenoble je crois . . .

Zoomons un peu sur les espaces urbains de ce micro continent planqué sur les hauteurs des alpes . Ce n'était pas la première fois que j'y vennai, alors j'avais gardé quelques images en tête d'un passage éclaire au festival de Montreux, sur les bords du Léman. Des villes à taille humaine, d'une propreté légendaire, des villages très fleuris, bordés de grappes de chalets sur les hauteurs environnantes. Et des trains ! Plein, partout, et eux aussi, comparé au réseau français,  sont d'une propreté impeccable, mais qui se paye un peu quand même ! Je crois qu'au prix du kilomètre, ce sont probablement les trains les plus chères que j'ai pu prendre, et pourtant, le rapport qualité prix est encore largement au bénéfice des voyageurs !! En Suisse, comme ailleurs, on a rien sans rien, et si le coût de la vie est globalement un peu plus chère que chez les voisins, la qualité de vie y est très largement supérieur ! Des priorités écologiques qui ne datent pas d'hier et qui sont déjà très bien installé dans toute la population - une très chouette  pratique du civisme et de savoir-vivre-ensemble au quotidien, la recette du bonheur helvète  à beaucoup d'ingrédients qui manquent cruellement par chez nous . . . 

On poursuit forcement avec un gros plans sur ces Suisses qui peuplent  si paisiblement cette radieuse  faille spatio-temporelle. En répondant à l'invitation de Jenny à venir la retrouver dans ses montagnes chéries, je savais déjà que je ne découvrirai pas seulement le décor et quelques coutumes locales folkloriques : j'y allais pour voir fonctionner au quotidien un chouette état d'esprit, dans un environnement bien particulier ! Et dans ce domaine, je n'ai pas été déçu, que ce soit de la bienveillance générale, de  l'hospitalité familiale, ou de l'ouverture d'esprit : en Suisse on est jamais loin des sommets !

J'ai aussi retrouvé Flo "20 000 volt"  accompagnée d'Atom, qui arrivaient de Besançon. Je les ai rencontré l'hiver dernier à Lyon pour le FIFH, déjà grâce à Jenny : elles partagent toutes les deux, leurs expériences du  quotidien de grandes brûlées "en reconstruction",  principalement via un truc qu'elles appellent Am-stram-gram, ou quelque chose d'approchant ?!? Plus sérieusement, elle font un impressionnant boulot de fourmis essentiel à l'acceptation des différences physiques au travers de leurs comptes respectifs ( Jenny_Artiste & 20.000.volt ) qui sont suivi par des milliers followers plus ou moins directement concerné par le sujet. Très grand merci pour ça aussi les filles : ma très modeste contribution pendant vos shootings me parait bien maigre comparé à toute l'énergie positive que vous diffusez toutes les deux à travers les réseaux . . . Surtout ne lâchez rien, votre travail dans ce domaine à une valeur inestimable : vous sauvez des "vies sociales" avec la même efficacité que les pompiers qui vous ont toutes les deux ramené sur la route de la vie !

Un petit focus sur le point culminant de ce (trop) court séjour : le barrage d'Emosson, à 1930 mètre d'altitude et intégralement accessible en train, mais avec deux funiculaires pour éviter d'y passer la journée rien qu'à monter ! Une fois arrivé en haut, en moins d'une heure, c'est un panorama absolument fabuleux qui vous attend . . . La vue durant le trajet n'est qu'un échauffement pour les yeux, tant le regard porte loin depuis le barrage et les "petites collines" qui bordent le lac : chacune d'entre elles permet de découvrir une autre vallée toute entière dont celle du Mont blanc, et celle du glacier du Trient.

A titre personnel, ce barrage d'Emosson a libéré en moi beaucoup d'emotions, à commencer par les premières bouffées d'air des montagnes qui vous tourne un peu la tête aux premiers pas hors du second funiculaire. Et puis, très vite la ré-ouverture complète du champs visuel, qui peu porter sur plusieurs dizaines de kilomètres par beau temps. Mais rien de comparable avec le sentiment de se sentir tout petit et bien fragile face à toutes  ces majestueuses  masses de pierre et de glace. Le sentiment, partagé avec les filles (et probablement Atom aussi) sur  l'aspect extraordinaires de notre présence à cet endroit là, après nos parcours respectifs et tous les combats qu'on a du mener pour être capable de venir ici juste "pour le plaisir" !!!

Fondu-enchaîné sur le port de Lausanne à la tombée de la nuit, sous un ciel de feu quelques instants avant l'arrivée des premières étoiles . . . Y à une vilaine rumeur qui dit qu'il n'y a pas la mer en Suisse : c'est complètement  faux, c'est juste qu'elle ne fait pas de vague pour s'adapter au tempérament du pays !  A cette heure là, l'eau du Léman est moins froide qu'on ne pourrait l’imaginer et la petite baignade au moment de l'apéro semble être une tradition bien installée ! Encore un pure moment de bonheur après une chaude journée à la découverte des abords du Chateau d'Ouchy . . . L'un des derniers "instants suspendus" ou l'on voudrait que même les infaillibles horloges helvètes s’arrêtent quelques minutes pour repousser le retour sur Paris le lendemain  ! J'y suis arrivé la tête encore dans les nuages, et déjà tiraillé par l'envie de revenir voir tout ça saupoudré d'un peu de neige la prochaine fois, et peut être armé d'une paire de ski ?


Je me rend bien compte que je n'ai vu qu'un tout petit bout de cette géniale confédération de doux-dingues, mais je crois que mon exploration est loin d'être terminé : il parait qu'il y a un coin ou tout le monde parle allemand encore plus mal que moi ?!

A bientôt la Suisse . . .