vendredi 22 novembre 2019

Comme une bulle de bonheur pausé sur Namur !

The extraordinary adventur in Namur :
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Je ne sais pas par ou commencer pour tenter de raconter tout ce qui a pu se passer pendant ce long week-end du 11 novembre à l'Extraordinary Festival ! Et je sais déjà que je n'ai pas les capacités d'écriture qui permettent de donner un aperçu correct de l'intensité de tout ce que j'ai pu vivre, de tout ce qu'on a vécu ensemble, avec les 5 fantastiques,  les cinq témoins du film, Félicie, la productrice et Didier, le réalisateur .
Mais c'est pas une raison pour ne pas essayer quand même, de partager un peu de ces moments magiques : - " Just Go ! " comme dirait Aleks, le seul double primé du festival  du haut de ses 21 ans, ça promet pour la suite . . .

En théorie, ça devait être une première rencontre entre nous, les 5 fantastiques, alias Patricia, Gaëlle, Jenny, Guilhem et Mézig bien sur ! Sauf que moins d'une heure après notre premier déjeuner ensemble, ça prenait déjà la tournure de retrouvailles, avec une complicité sortie de nulle part qui a soudé la petite tribu presque immédiatement : trop content de se voir enfin tous réuni ! Et accompagné des deux "parents" de ce projet qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour que  tout cela soit possible. Rien que ça, on démarrait déjà sur du lourd au niveau émotions. Mais on avait encore rien vu !?!

La première projection était déjà géniale ! D'abord parce qu'une salle pleine et remplie pour moitié de personne en situation de handicap ça vit un peu plus qu'une salle de cinéma ordinaire. Moi j'ai eu le supplément de plaisir de pouvoir partager ça en famille, pour la première fois, avec une bonne dizaine de VouilL'ambion venus des environs . . . Les questions du public après la projection c'était surtout des témoignages d'émotion et on a tous été emporté par celui de Vincent qui a vu notre film comme une méthode de "photo-thérapie" pour accepter son image. Il se déplace grâce à un dispositif proche de celui de Philippe Pozzo di Borgo qui a inspiré "Intouchable", et il a décidé d'accepter la proposition d'un photographe qui souhaite réaliser son portrait, conforté par notre film !
Bon, maintenant, c'est sur, ce film aura au moins aidé UNE personne, en plus de nous cinq, parce qu'on s'est tous dit qu'on avait été à la fois les artisans et les heureux cobayes de cette géniale expérience . . .

A partir de là, je ne suis plus très sur de toucher terre, la discussion avec les spectateurs continu au bar par petits groupes. C'est un doux bombardement de félicitations, de remerciements et d'encouragement à porter ce message le plus "loin" possible . . . Nos cinq fantastiques en sont réduit à échanger des regards rieurs et un peu halluciné à chaque fois qu'ils se croisent, plus ou moins emporté par cette énorme vague de soutien qui a chauffé l'immense foyer du Delta un bon moment.

On s'est petit à petit regroupé vers le fond tous les cinq, quand les sollicitations se sont un peu calmé, et que le foyer s'est partiellement  vidé avec le début de la projection suivante. Félicie avait des obligations à Paris et nous a manifestement quitté à regrets à ce moment là. Du coup, elle n'a pas eut la chance rencontrer l'éplucheur, un fan un peu particulier devenu THE running gag du week end . . .
Pour nous, c'était forcément l'heure de l'apéro, avec débriefing et premières bières belges bien méritées. Premières vannes entre nous aussi pour maintenir l'ambiance au taquet : petit moment de grâce avant d'aller voir le one-man-show de Kriss, qui faisait aussi partie du jury.
Dîner tranquille au resto dans la foulée, dans une petite salle ou on s'est vite retrouvé entre nous, alors que dans l'autre salle, une partie du jury accompagnait Kriss après son excellent show : un immense talent ce jeune homme . . .
On est revenu à pied vers l'hôtel, pour digérer tout ça paisiblement, et remettre un peu les pieds sur terre, dans le pavé namurois - redoutable pour les élégantes en talon ! (Bisou Pat')
Les plus sages sont rapidement monté se reposer, moi j'étais encore trop electrique pour ça.
Au bar de l'hôtel j'ai retrouvé beaucoup de gens croisé un peu plus tôt au Delta : on a continuer à tchatcher tout en dégustant d'autres merveilles locale toujours bien houblonné . . .
Ma mâchoire à fini par montrer des signe de fatigue après ce véritable marathon verbal, fini en anglais, avec d'autres invités du festival.

J'ai  royalement bien dormis quand même, dernier levé de la bande, vers 10h ! J'ai retrouvé Jenny et certains des couches-tards au petit déj, alors que le reste de notre tribu avait déjà studieusement repris le chemin du festival pour ne pas rater les projections du matin ou les conférences. Avec Jenny, on a profité d'un jolie rayon de soleil pour faire un peu les touristes dans Namur avant de retrouver l'équipe pour déjeuner, et répondre à une petite interview de groupe juste après !



La seconde projection a été encore plus dingue, avec une salle tout aussi pleine que la veille et tout aussi captivé par le film . Les questions, et nos réponses, ont pu être traduite en langue des signe, en direct : ça m'a grave impressionné tout au long du festival, le boulot "au limites du mime" des personnes qui ont signé nos mots dès qu'on prenait le micro. Les interventions du public ont  toutes été plus chargée d'émotions les unes que les autres, difficile de garder les yeux sec sur la fin !
Une dédicace toute particulière aux courageux parents qui sont venu avec leurs 3 enfants, et qui n'ont pas regretté d'avoir partagé notre message avec leurs petits adultes de demain, pour qu'ils aient l'esprit plus ouvert à la différence le plus tôt possible ! C'est aussi à ce facétieux papa qu'on doit la reprise improvisé par Jenny, "a cappella" de  la chanson  qu'elle interprète également à la fin de la Disgrâce - comme ça, sans échauffement, impeccable : probablement dopé au bonheur pure ?! (Bisou Jen')
On a fini sur une standing ovation qui m'a semblé durer une éternité, mais  je ne suis probablement pas le seul ?!




Après ça, on a encore eut le temps de se boire un  dernier coup tous les six avant que les trois autres "parisiens", Gaëlle, Guilhem et Didier ne reprennent le chemin du retour. Patricia est aussi rentrée chez elle, pas bien loin de Bruxelles, peu de temps après. Jenny et moi on est partit se chercher un endroit pour dîner. On a rien trouvé d'extraordinaire de ce côté là, si ce n'est de VRAI frites,  toujours aussi délicieuse pour ceux qui ne sont pas venu en Belgique depuis longtemps. . .

On s'est senti un peu tout seul, tout les deux, en remontant vers l’hôtel, après s'être bien marré pendant le film espagnole "Champions" . Mais comme la veille, il avait encore pas mal de monde en grande discutions quand on y est arrivé : on s'est joint a eux quelques minutes, avec ce qu'il nous restait d’énergie mais le sommeil nous à vite rattrapé !

Le lendemain, notre Junior'Star s'est envolé  vers la Suisse aux aurores pour aller finaliser son premier clip. Sur le chemin de mon petit déj' solitaire, j'ai quand même eu l'excellente surprise que l'équipe du festival me propose de rester une nuit de plus, pour pouvoir assister à la cérémonie de remise des prix, le soir même ! Cette bonne nouvelle en cachait une encore meilleur : "la Disgrâce" allait recevoir son tout premier prix . . . Suspense quand même pour savoir lequel ce serait, et une journée de plus perché sur mon petit nuage de bonheur.
Journée en solo aussi, en attendant que Patricia et Didier ne reviennent dans la soirée  pour la cérémonie. Du coup, je me suis un peu rattrapé de mes grasses mâtinés sur les projections, avec un chouette long métrage, inspiré de Roméo et Juliette et deux sélections de courts métrages tous plus fous les uns que les autres : un beau paquet de petites merveilles !
Une dernière Houppe avec Jordan et Robert, les invités anglophones rencontrés à l’hôtel, juste avant de retrouver mes complices pour la grande cérémonie de remise des prix . . .

J'ai rejoint Patricia et Didier quelques minutes avant de rentrer dans la grande salle où se tenait le dernier grand rendez vous du festival : Le palmarès et les prix ! On nous a installé bien devant, sur le coté pour pas y passer 2 plombes a monter sur scène. Je me suis laissé porté par l'ambiance, entre Patricia et Robert qui représentait tout seul "Duke", un très beau film sur la vie d'un jeune autiste.
Jordan était à quelques sièges de nous, pour représenter "D'égal à égal" , long métrage que je n'ai pas encore vu, mais qui a le mérite d'aborder la complexité  du rapport entre paternité et handicap sous l'angle de la comédie.
Comme pour la standing ovation du dimanche, le début de la cérémonie m'a semblé bien long !
Mais y a eut un moment où une charmante  ministre wallonne à prononcé  " La Disgrace de Didier Cros " au moment ou on remettait le PRIX DU PUBLIC Long Métrage ! Mon cerveau à pris quelques secondes pour capter qu'il fallait se lever et aller dire merci, et tout s'est gentillement accéléré au fur et à mesur qu'on approchait de la scène avec Patricia et Didier .

Il existe une captation Facebook de cette scène (oui ça parait long 25 min ce soir là ! ), et après l'avoir revu deux fois, j'ai toujours de sérieux doutes sur ce que j'ai essayé de dire, mais j'ai réussi à articuler un ou deux merci au micro, et en particulier à Luc Boland, l'extraordiary papa de cet incroyable  festival !
Vu l'état d'émotion ou on était tous les trois, Didier a bien fait de préparer un petit texte impeccable. Patricia à eut droit à un supplément d'applaudissements largement mérité en annonçant qu'elle s'engage dans la fantastique équipe des bénévoles du festival pour la prochaine édition.

C'est ensuite Robert qui est monté sur scène après nous pour le GRAND PRIX DU JURY - Court-métrage, et Jordan pour le dernier prix remis : le GRAND PRIX DU JURY - Long Métrage.
La suite de la soirée nous a ramené au bar du Delta ou coupes de champagne et petits fours avait remplacé les bières et les cafés des jours précédents. J'ai pris une coupe pour trinquer avec notre petite délégation présente et partager une pensée pour les trois autres fantastiques à distance. Et avec moultes photos dont on a inondé le fil Watt's app qui nous maintient toujours en contact tous les  six depuis ce week end de dingue.
Je suis vite retombé sur les spécialités locales moussues en fin de soirée, en rejoignant tout le monde à l'hotel, à pied, après avoir vaguement essayer de reprendre contact avec la réalité . . .
Sur le comptoire, trônait déjà 5 prix ; celui de 
Hsiang-Te Shih  pour  "L'envie de voler" qui a eut le PRIX DU PUBLIC Court-métrage, et les 2 reçu par "Just Go" le film que représentait  Aleksandrs pour le PRIX RICHELIEU Jeune Public et le PRIX CAP48 - Image du handicap. Avec les deux reçu par Robert et Jordan, ça brillait déjà pas mal alors je n'ai pas pu  résister au plaisir d'ajouter le nôtre avant de payer ma tournée.
Pas résisté non plus au gag débile de faire découvrir la Chouffe à Jordan 
. . . Je ne me serait pas permis si ça n'avait pas été une excellente bière avant tout !
Quelques Orval et Chimay plus tard dans la soirée, on a quand même pensé à faire un selfie  pour immortaliser la fin de cette très belle soirée, riche d'émotions et de belles rencontres totalement improbables . . .

Le lendemain matin, quand il a fallu remonter de l'hôtel à la gare pour retrouver le monde "ordinaire" en rentrant sur Paris, j'étais presque content qu'il pleuve un peu : les larmes qui commençaient à couler sur mes joues seraient plus discrète ! Malgré un sourir béat, limite idiot, je me suis vite rendu compte qu'il pleuvait plus fort derrière mes lunettes que sur le pavé Namurois que je quittai à regrets.







- " Namûr, tûjûrs Namuuuur ! " comme disait un célèbre transformiste belge qui a réussi à se faire passer pour un rockeur français pendant de longues années !
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Je crois que la bulle magique a définitivement éclaté à mon arrivé à Bruxelles, mais ça c'est déjà une autre histoire ! Le lendemain, j'ai passé ma journée à manger, pleurer, dormir, manger, pleurer, dormir, histoire de bien décompensser tout ça avant de repartir sur de nouvelles aventures.
Il semblerait que je n'étais pas le seul à être "à fleur de cicatrices" (bisou Gui-gui) dans les jours qui ont suivi. J'ose même pas imaginé ce que ça donnait pour celle d'entre nous 
(Bisou Ga'L ) qui, après ça, a directement enchaîné ses premiers exams sur le chemin d'un nouveau métier,  jours pour jours quatres ans après la tragédie qui a bouleversé sa vie un 13 novembre . . .

Bref, je crois qu'on a tous les cinq vécu des trucs probablement très différents aussi par rapports à nos parcours 
respectifs, plus ou moins touché, voir emporté par certaines expériences échangées avec tous ceux qui sont venu nous parler sans se laisser intimider par nos visages différents !
Je m'avance peut être, mais je crois que ça s'est suffisamment bien passé pour qu'on essaye de remettre ça sur Lyon en février ?!?


J'ai officiellement invité les quatres autres fantastiques a venir compléter directement cet interminable post dans les commentaires : j'espère qu'ils trouveront un peu de temps pour en remettre une couche  et vous dire à quel point ce fut une Extraordinary adventur in Namur . . .




Si je me lance dans les remerciements, y en a encore pour une plombes, alors on va les mettre
 en self-service, et chacun-chacune se servira au passage, à commencer par ceux qui ont eut le courage
 de lire cet interminable truc jusqu'au bout !!

 MERCI - MERCI - MERCI !