samedi 7 décembre 2019

= = = = = = = = J - 10 = Paris nous voilà ! = = = = = = = =


Le compte à rebours a commencé avant la première projection parisienne de la Disgrâce au Centre Pompidou. C'est une très belle occasion de faire découvrir notre film, dans le cadre du cycle des Rencontres d'Images Documentaires : top classe !
Pourtant, je retrouve un peu le petit coup de flip avant d'aller présenter le film tout seul à Londres, mais pas du tout pour les mêmes raisons . . .
Nous y allons  de nouveau en équipe, même si on a pas réussi à réunir les 5 cinq fantastiques cette fois ci. On aura que les parisiens de sortie : Gaëlle, Guilhem et moi, pour soutenir  Félicie, et bien sur, Didier qui va intervenir tout seul comme un grand ! Comme un pro, en fait, parce que c'est un peu un RDV de spécialistes du documentaire apparemment, et ça risque de poser des questions techniques sur la fabrication du film.
On y a invité notre fantastique orthophoniste commun, Frédéric, qui "apparaissait" déjà sur ce blog au moment du congrès de Strasbourg, en même temps que les premiers tournages du film en 2017.
Mais ce n'est pas ça non plus qui me fait un peu flipper : là ça se passe à Paris, en bas de chez moi pour ainsi dire. On va commencer à partager ça avec de parfaits inconnus qu'on  re-croisera peut être plus tard, dans le quartier, dans les transports ( un jour ou y aura pas grève ! ) ou au boulot, à la Villette ?! Et il y en aura forcément  un ou deux qui vont venir nous en parler, après, comme si on était plus des inconnus pour eux : je les connais mes parigots . . . Ça ne sera pas obligatoirement tous des "éplucheurs" non plus, mais il va falloir assumer, et assurer le service après vente.
De toutes façons, quoi qu'il arrive, ce sera toujours moins désagréable que le redoutable moment que traverse ces jours-ci  notre Jenny chérie : la terrible phase du réveil post-op . . .  Voilà l'une  des premières répercussion de ce film, de cette photo-thérapie, qu'elle explique très bien à l'écran. Elle a retrouvé la force d'affronter ça à la suite du film, et je peux vous dire qu'il en faut énormément quand on sait déjà qu'on va morfler comme ça !
En un peu plus de 10 ans de blog racontant pas mal de mes aventures médicales, je vous ai à peu près épargné les détails sur ces quelques jours souvent cauchemardesques, suite au réveil de longues opérations : de ce que j'ai pu échanger (et revivre un peu ) en ligne avec Jen ces dernière heures, je ne regrette vraiment pas de vous avoir zappé ça en route !!

Pour la projection du film, après 3 festivals à l'étranger ( Munich, Londres et Namur ) ou j'ai pu voir à quel point le film est "bien reçu" à tous point de vue, je ne devrai pas avoir la moindre inquiétude pour l'accueil qui lui sera fait jeudi prochain à Beaubourg.
Sauf que le public des "institutions culturelles" parisiennes , je le connais via mon boulot, et c'est toujours un peu compliqué . . . D'ailleurs, je me suis déjà un peu retrouvé dans cette même situation, pour un travail en vidéo  d'Emmanuelle Grangier,  déjà présenté à Pompidou . . . il y a presque 20 ans ( Déjà ?!? ) Une participation plus modeste sur ce coup là, muette, alors que je parlais très bien à l'époque, mais surtout avec Hiram à l'écran, mon très regretté clébard ( surnommé Lapin !)
Et une bonne implication dans le tournage aussi, en ayant joué les apprentis régisseurs sur le plateau-chantier de "l'Usine" , un lieu devenu mythique pour une autre tribu à laquel j'ai fièrement appartenu, la "division créative". . .
Tout ça pour dire que j'avais trouvé l'accueil glaciale alors que nous, on était super enthousiaste à l'idée de pouvoir présenter cette oeuvre très originale dans un des temples de l'art contemporain ! Manu n'avait pas l'air très surprise, et ça ne l'a pas empêché de faire un très beau parcours et plein d'autres vidéos par la suite : " Happy End ! " malgré mon souvenir surgelé !

Pour ceux qui ne serait pas dispo sur Paris le 19 décembre, il va y avoir une autre diffusion sur grand écran pour l'avant première "officielle" en 2020. Mais on ne sait pas encore quand, et ce sera quelques semaines avant la diffusion télé. On attend aussi la date exacte de la projection à Lyon, début février, pour organiser les prochaines retrouvailles des 5 fantastiques : ce coup ci, on essaye de s'organiser tous pour pouvoir rester jusqu'à la soirée de remise des prix, non ?!
- Ben quoi, on ne sait jamais, c'est pas interdit de rêver un peu non ?!

Quoi qu'il arrive, prix ou pas prix, accueil glaciale ou torride, je ne zapperai pas de vous raconter ça dans un prochain post, surtout depuis que notre Pat'rone m'a officiellement engagé comme "petit reporter" des 5 fantastiques ! J'espère bien être à la hauteur, et pouvoir aussi lui proposer ma plume ou toute autre forme d'aide que je serai encore capable d'apporter à son projet " New Face " dont on reparlera plus en détail sur ce blog prochainement . . .

vendredi 22 novembre 2019

Comme une bulle de bonheur pausé sur Namur !

The extraordinary adventur in Namur :
. . .

Je ne sais pas par ou commencer pour tenter de raconter tout ce qui a pu se passer pendant ce long week-end du 11 novembre à l'Extraordinary Festival ! Et je sais déjà que je n'ai pas les capacités d'écriture qui permettent de donner un aperçu correct de l'intensité de tout ce que j'ai pu vivre, de tout ce qu'on a vécu ensemble, avec les 5 fantastiques,  les cinq témoins du film, Félicie, la productrice et Didier, le réalisateur .
Mais c'est pas une raison pour ne pas essayer quand même, de partager un peu de ces moments magiques : - " Just Go ! " comme dirait Aleks, le seul double primé du festival  du haut de ses 21 ans, ça promet pour la suite . . .

En théorie, ça devait être une première rencontre entre nous, les 5 fantastiques, alias Patricia, Gaëlle, Jenny, Guilhem et Mézig bien sur ! Sauf que moins d'une heure après notre premier déjeuner ensemble, ça prenait déjà la tournure de retrouvailles, avec une complicité sortie de nulle part qui a soudé la petite tribu presque immédiatement : trop content de se voir enfin tous réuni ! Et accompagné des deux "parents" de ce projet qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour que  tout cela soit possible. Rien que ça, on démarrait déjà sur du lourd au niveau émotions. Mais on avait encore rien vu !?!

La première projection était déjà géniale ! D'abord parce qu'une salle pleine et remplie pour moitié de personne en situation de handicap ça vit un peu plus qu'une salle de cinéma ordinaire. Moi j'ai eu le supplément de plaisir de pouvoir partager ça en famille, pour la première fois, avec une bonne dizaine de VouilL'ambion venus des environs . . . Les questions du public après la projection c'était surtout des témoignages d'émotion et on a tous été emporté par celui de Vincent qui a vu notre film comme une méthode de "photo-thérapie" pour accepter son image. Il se déplace grâce à un dispositif proche de celui de Philippe Pozzo di Borgo qui a inspiré "Intouchable", et il a décidé d'accepter la proposition d'un photographe qui souhaite réaliser son portrait, conforté par notre film !
Bon, maintenant, c'est sur, ce film aura au moins aidé UNE personne, en plus de nous cinq, parce qu'on s'est tous dit qu'on avait été à la fois les artisans et les heureux cobayes de cette géniale expérience . . .

A partir de là, je ne suis plus très sur de toucher terre, la discussion avec les spectateurs continu au bar par petits groupes. C'est un doux bombardement de félicitations, de remerciements et d'encouragement à porter ce message le plus "loin" possible . . . Nos cinq fantastiques en sont réduit à échanger des regards rieurs et un peu halluciné à chaque fois qu'ils se croisent, plus ou moins emporté par cette énorme vague de soutien qui a chauffé l'immense foyer du Delta un bon moment.

On s'est petit à petit regroupé vers le fond tous les cinq, quand les sollicitations se sont un peu calmé, et que le foyer s'est partiellement  vidé avec le début de la projection suivante. Félicie avait des obligations à Paris et nous a manifestement quitté à regrets à ce moment là. Du coup, elle n'a pas eut la chance rencontrer l'éplucheur, un fan un peu particulier devenu THE running gag du week end . . .
Pour nous, c'était forcément l'heure de l'apéro, avec débriefing et premières bières belges bien méritées. Premières vannes entre nous aussi pour maintenir l'ambiance au taquet : petit moment de grâce avant d'aller voir le one-man-show de Kriss, qui faisait aussi partie du jury.
Dîner tranquille au resto dans la foulée, dans une petite salle ou on s'est vite retrouvé entre nous, alors que dans l'autre salle, une partie du jury accompagnait Kriss après son excellent show : un immense talent ce jeune homme . . .
On est revenu à pied vers l'hôtel, pour digérer tout ça paisiblement, et remettre un peu les pieds sur terre, dans le pavé namurois - redoutable pour les élégantes en talon ! (Bisou Pat')
Les plus sages sont rapidement monté se reposer, moi j'étais encore trop electrique pour ça.
Au bar de l'hôtel j'ai retrouvé beaucoup de gens croisé un peu plus tôt au Delta : on a continuer à tchatcher tout en dégustant d'autres merveilles locale toujours bien houblonné . . .
Ma mâchoire à fini par montrer des signe de fatigue après ce véritable marathon verbal, fini en anglais, avec d'autres invités du festival.

J'ai  royalement bien dormis quand même, dernier levé de la bande, vers 10h ! J'ai retrouvé Jenny et certains des couches-tards au petit déj, alors que le reste de notre tribu avait déjà studieusement repris le chemin du festival pour ne pas rater les projections du matin ou les conférences. Avec Jenny, on a profité d'un jolie rayon de soleil pour faire un peu les touristes dans Namur avant de retrouver l'équipe pour déjeuner, et répondre à une petite interview de groupe juste après !



La seconde projection a été encore plus dingue, avec une salle tout aussi pleine que la veille et tout aussi captivé par le film . Les questions, et nos réponses, ont pu être traduite en langue des signe, en direct : ça m'a grave impressionné tout au long du festival, le boulot "au limites du mime" des personnes qui ont signé nos mots dès qu'on prenait le micro. Les interventions du public ont  toutes été plus chargée d'émotions les unes que les autres, difficile de garder les yeux sec sur la fin !
Une dédicace toute particulière aux courageux parents qui sont venu avec leurs 3 enfants, et qui n'ont pas regretté d'avoir partagé notre message avec leurs petits adultes de demain, pour qu'ils aient l'esprit plus ouvert à la différence le plus tôt possible ! C'est aussi à ce facétieux papa qu'on doit la reprise improvisé par Jenny, "a cappella" de  la chanson  qu'elle interprète également à la fin de la Disgrâce - comme ça, sans échauffement, impeccable : probablement dopé au bonheur pure ?! (Bisou Jen')
On a fini sur une standing ovation qui m'a semblé durer une éternité, mais  je ne suis probablement pas le seul ?!




Après ça, on a encore eut le temps de se boire un  dernier coup tous les six avant que les trois autres "parisiens", Gaëlle, Guilhem et Didier ne reprennent le chemin du retour. Patricia est aussi rentrée chez elle, pas bien loin de Bruxelles, peu de temps après. Jenny et moi on est partit se chercher un endroit pour dîner. On a rien trouvé d'extraordinaire de ce côté là, si ce n'est de VRAI frites,  toujours aussi délicieuse pour ceux qui ne sont pas venu en Belgique depuis longtemps. . .

On s'est senti un peu tout seul, tout les deux, en remontant vers l’hôtel, après s'être bien marré pendant le film espagnole "Champions" . Mais comme la veille, il avait encore pas mal de monde en grande discutions quand on y est arrivé : on s'est joint a eux quelques minutes, avec ce qu'il nous restait d’énergie mais le sommeil nous à vite rattrapé !

Le lendemain, notre Junior'Star s'est envolé  vers la Suisse aux aurores pour aller finaliser son premier clip. Sur le chemin de mon petit déj' solitaire, j'ai quand même eu l'excellente surprise que l'équipe du festival me propose de rester une nuit de plus, pour pouvoir assister à la cérémonie de remise des prix, le soir même ! Cette bonne nouvelle en cachait une encore meilleur : "la Disgrâce" allait recevoir son tout premier prix . . . Suspense quand même pour savoir lequel ce serait, et une journée de plus perché sur mon petit nuage de bonheur.
Journée en solo aussi, en attendant que Patricia et Didier ne reviennent dans la soirée  pour la cérémonie. Du coup, je me suis un peu rattrapé de mes grasses mâtinés sur les projections, avec un chouette long métrage, inspiré de Roméo et Juliette et deux sélections de courts métrages tous plus fous les uns que les autres : un beau paquet de petites merveilles !
Une dernière Houppe avec Jordan et Robert, les invités anglophones rencontrés à l’hôtel, juste avant de retrouver mes complices pour la grande cérémonie de remise des prix . . .

J'ai rejoint Patricia et Didier quelques minutes avant de rentrer dans la grande salle où se tenait le dernier grand rendez vous du festival : Le palmarès et les prix ! On nous a installé bien devant, sur le coté pour pas y passer 2 plombes a monter sur scène. Je me suis laissé porté par l'ambiance, entre Patricia et Robert qui représentait tout seul "Duke", un très beau film sur la vie d'un jeune autiste.
Jordan était à quelques sièges de nous, pour représenter "D'égal à égal" , long métrage que je n'ai pas encore vu, mais qui a le mérite d'aborder la complexité  du rapport entre paternité et handicap sous l'angle de la comédie.
Comme pour la standing ovation du dimanche, le début de la cérémonie m'a semblé bien long !
Mais y a eut un moment où une charmante  ministre wallonne à prononcé  " La Disgrace de Didier Cros " au moment ou on remettait le PRIX DU PUBLIC Long Métrage ! Mon cerveau à pris quelques secondes pour capter qu'il fallait se lever et aller dire merci, et tout s'est gentillement accéléré au fur et à mesur qu'on approchait de la scène avec Patricia et Didier .

Il existe une captation Facebook de cette scène (oui ça parait long 25 min ce soir là ! ), et après l'avoir revu deux fois, j'ai toujours de sérieux doutes sur ce que j'ai essayé de dire, mais j'ai réussi à articuler un ou deux merci au micro, et en particulier à Luc Boland, l'extraordiary papa de cet incroyable  festival !
Vu l'état d'émotion ou on était tous les trois, Didier a bien fait de préparer un petit texte impeccable. Patricia à eut droit à un supplément d'applaudissements largement mérité en annonçant qu'elle s'engage dans la fantastique équipe des bénévoles du festival pour la prochaine édition.

C'est ensuite Robert qui est monté sur scène après nous pour le GRAND PRIX DU JURY - Court-métrage, et Jordan pour le dernier prix remis : le GRAND PRIX DU JURY - Long Métrage.
La suite de la soirée nous a ramené au bar du Delta ou coupes de champagne et petits fours avait remplacé les bières et les cafés des jours précédents. J'ai pris une coupe pour trinquer avec notre petite délégation présente et partager une pensée pour les trois autres fantastiques à distance. Et avec moultes photos dont on a inondé le fil Watt's app qui nous maintient toujours en contact tous les  six depuis ce week end de dingue.
Je suis vite retombé sur les spécialités locales moussues en fin de soirée, en rejoignant tout le monde à l'hotel, à pied, après avoir vaguement essayer de reprendre contact avec la réalité . . .
Sur le comptoire, trônait déjà 5 prix ; celui de 
Hsiang-Te Shih  pour  "L'envie de voler" qui a eut le PRIX DU PUBLIC Court-métrage, et les 2 reçu par "Just Go" le film que représentait  Aleksandrs pour le PRIX RICHELIEU Jeune Public et le PRIX CAP48 - Image du handicap. Avec les deux reçu par Robert et Jordan, ça brillait déjà pas mal alors je n'ai pas pu  résister au plaisir d'ajouter le nôtre avant de payer ma tournée.
Pas résisté non plus au gag débile de faire découvrir la Chouffe à Jordan 
. . . Je ne me serait pas permis si ça n'avait pas été une excellente bière avant tout !
Quelques Orval et Chimay plus tard dans la soirée, on a quand même pensé à faire un selfie  pour immortaliser la fin de cette très belle soirée, riche d'émotions et de belles rencontres totalement improbables . . .

Le lendemain matin, quand il a fallu remonter de l'hôtel à la gare pour retrouver le monde "ordinaire" en rentrant sur Paris, j'étais presque content qu'il pleuve un peu : les larmes qui commençaient à couler sur mes joues seraient plus discrète ! Malgré un sourir béat, limite idiot, je me suis vite rendu compte qu'il pleuvait plus fort derrière mes lunettes que sur le pavé Namurois que je quittai à regrets.







- " Namûr, tûjûrs Namuuuur ! " comme disait un célèbre transformiste belge qui a réussi à se faire passer pour un rockeur français pendant de longues années !
,

Je crois que la bulle magique a définitivement éclaté à mon arrivé à Bruxelles, mais ça c'est déjà une autre histoire ! Le lendemain, j'ai passé ma journée à manger, pleurer, dormir, manger, pleurer, dormir, histoire de bien décompensser tout ça avant de repartir sur de nouvelles aventures.
Il semblerait que je n'étais pas le seul à être "à fleur de cicatrices" (bisou Gui-gui) dans les jours qui ont suivi. J'ose même pas imaginé ce que ça donnait pour celle d'entre nous 
(Bisou Ga'L ) qui, après ça, a directement enchaîné ses premiers exams sur le chemin d'un nouveau métier,  jours pour jours quatres ans après la tragédie qui a bouleversé sa vie un 13 novembre . . .

Bref, je crois qu'on a tous les cinq vécu des trucs probablement très différents aussi par rapports à nos parcours 
respectifs, plus ou moins touché, voir emporté par certaines expériences échangées avec tous ceux qui sont venu nous parler sans se laisser intimider par nos visages différents !
Je m'avance peut être, mais je crois que ça s'est suffisamment bien passé pour qu'on essaye de remettre ça sur Lyon en février ?!?


J'ai officiellement invité les quatres autres fantastiques a venir compléter directement cet interminable post dans les commentaires : j'espère qu'ils trouveront un peu de temps pour en remettre une couche  et vous dire à quel point ce fut une Extraordinary adventur in Namur . . .




Si je me lance dans les remerciements, y en a encore pour une plombes, alors on va les mettre
 en self-service, et chacun-chacune se servira au passage, à commencer par ceux qui ont eut le courage
 de lire cet interminable truc jusqu'au bout !!

 MERCI - MERCI - MERCI !

dimanche 29 septembre 2019

Faire danser la pluie pour de bon !





Bon, on va tuer le suspense tout de suite, le gros traque de la grande salle pleine à craquer, ce sera pour une autre fois ! Mais comme à Munich, une majorité de la trentaine de spectateurs qui a vu le film ce week end est resté pour en parler, ou en savoir un peu plus. Et pour nous remercier aussi d'avoir participé à un projet aussi "courageux" qui porte "un message aussi important" ! (Sic)
Il est donc parfaitement bien passé le message même si pour l'instant, peu de gens l'ont reçu via le grand écran. Il va continuer tranquillement sa discrète diffusion international au grès des festivals.
On en est quand même à douze sélections  et ça c'est pas banal.
Après, (bientôt j'espère !) avec la diffusion France 2 et les replay, ça prendra encore  une autre ampleur : niveau télés francophones qui débordent sur le net, une chouette "force de frappe" ! Je dis la diffusion au singulier, mais on a quand même eut un petit contact avec une dame qui bosse à la BBC !?! Wait & see . . .
Coté météo, pas de suspense non plus, Londres fin septembre c'est cinquante nuances de crachin en quarante huit heures. Mais ça ne décourage pas les anglais de faire la fête, et de bosser en même temps dans un joyeux bordel, presque parfaitement organisé.  C'est beaucoup plus petit que celui de Munich, avec seulement deux lieux de diffusion mais ça balance une sacré programmation. Je dis ça, j'me base sur le catalogue et les bandes annonces, parce que je n'ai rien été voir sur grand écran cette fois ! Je me suis concentré sur la réalité virtuelle au pied de la Tour OXO sur les docs, ambiance encore plus cool qu'au cinéma de Piccadilly où se déroule le volet cinéma . . .
On en reparleras sur ce blog de ce qu'on peut faire avec un casque de VR, mais c'est autre sujet !
Retournons danser sous la pluie, comme Gene Kelly, qui ne se contentait pas de chanter. Mis à part le plaisir d'aller jouer les starlette une heure ou deux dans des villes cool, on enchaîne aussi les festoch pour essayer de le faire diffuser ailleurs notre bidule. Et ça finira bien par arriver si on continu paisiblement sur cette lancée.
Le prochain arrêt de la tournée des "disgraciés" ce sera Namur les 9 et 10 novembre (très bientôt !  ; ° ) et on croise les doigts pour y réunir la dream team au grand complet : les cinq "témoins" et celui qui a eut l'idée de génie de les rassembler. Sans lui à Londres, c'était quand même pas pareil, même si Olivier à parfaitement bien gérer le côté un peu "service après vente". Il y aura aussi une étape à Lyon en février 2020 apparemment et une diffusion au centre Pompidou, ( pas celui de Metz, désolé les lorrains, viendez chez les Belges !) mais pas encore de dates.

J'ai clairement pas fini de vous saouler avec mes histoires de gueules cassées, parce qu'on pourrait presque dire que l'aventure ne fait que commencer, même si pour moi, ça fait déjà deux ans que ce truc me bricole paisiblement le cerveau . . .


Très grand merci à Natalia, qui m'a finalement coaché sur une journé d'anglais intensif : petite remise à niveau manifestement très efficace vue la bonne demie heure des discussions post-projection à chaque fois.
Et pour finir, merci quand même à Didier, qui a totalement perdu la raison, au point de me faire entièrement confiance sur la promo de son bébé : il ne se rend vraiment pas compte du genre de zouave qu'il a laissé s'auto enrôler dans la com de son projet . . .

 

vendredi 27 septembre 2019

C'est parti pour la danse de la pluie . . .


Un vendredi soir presque normal à Belleville, vers une heure du mat. Y a une petite valise ouverte au sol et beaucoup de bordel qui en dépasse encore . . .  Je ne pars que deux jours à quelques centaines de kilomètre, mais j'ai quand même la peusante impression que là, je vais aller plus loin que d'habitude . . . J'ai pourtant déjà été plusieur fois à Londres, mais ça ne m'a jamais fait ce coup là ?!
En fait, on reprend les ingrédients du Festival de Dock de Munich et on fait pareil ailleurs .
Enfin presque, parce qu'en fait, je fais pareil tout seul, vu que Didier s'est soustrait à la recette magique en début de semaine . . .
Pas tout à fait tout seul quand même, puisqu'il y a aura  Olivier Depardon, l'auteur de l'excellente bande son de "notre" film . Ce sera l'occasion de le rencontrer pour moi, et en fait, ça ne me rassure qu'à moitié, mais c'est déjà pas mal ! Je n'ai pas résisté à la curiosité de googeulifié ce qu'il fait d'autre, et je n'ai pas été déçu : http://www.olivierdepardon.com/
J'ai surtout retenu qu'il a le même âge que moi et qu'il fait parti d'un groupe nommé Virago dans les années 90's : de très bonnes bases pour faire connaissance rapidement !

Je me suis aussi adjoint les services et l'excellente compagnie d'une brillante traductrice de secour, en cas de défaillance vocal due à un très gros traque face à une salle blindée un samedi soir, sur Piccadilly Circus. C'est qu'elle commence quand même à me faire flipper gentillement cette "Dance de la pluie" en plein coeur de Londres ! Parce que oui, j'ai oublié de vous dire que le Festival ou on présentera "La disgrâce" s'appel "Raindance" en référence ( totalement londonienne ) à celui de Sundance, aux Etats Unis.

Sans surprise, le film sera donc diffusé dans sa version sous titré anglais et les questions qui vont suivre le seront aussi : bien fait pour moi ! J'ai souvent l'impression que j'ai besoin de faire moins d'effort pour être compris en anglais : ça me semble moins compliqué à prononcer  avec ma bouche cabossée que du parigot propret en fait !?! Ou alors c'est peut être moi qui ne tilt pas que les gens n'ont rien compris de ce que j'essai de dire en anglais ? En français, j'ai fini par apprendre à vérifier plus ou moins discrètement quand j'ai un doute : à la longue ça devenait énervant que les gens entendent des trucs que je n'ai pas dit. En anglais ça m'arrive moins, mais je ne parle plus si souvent que ça l'anglais ces derniers temps : on sera vite fixé en arrivant sur place au petit matin . . .

Un petit détour par le quai 9-3/4  près de  St Pancras, pour ramener des souvenirs  à Héloïse et Alice un peu moins kitsch que ceux de Munich. Peut être aussi me dénicher quelques sorts magiques pour trouver le courage d'aller raconter l'histoire de ce film et probablement un bout de la mienne, à de parfait inconnues dans un pays qui se traîne aussi une drôle de tête ces derniers temps ?!

Je vais quand même essayer de dormir un peu avant d'y aller, mais c'est promis, la suite pour détailler comment ça s'est passé ne sera pas être bien longue à arriver !

TO BE CONTINUED . . .

vendredi 7 juin 2019

And the dream goes on . . .




- Prochaines étapes du « Scars acclamation tour » : Londres  et Namur !


Ça ne s’arrête plus, et c'est tant mieux pour notre « petit film » de témoignages. Et même si ça claque bien de dire qu'on sera présenté dans une top festival londonien, moi c'est Namur qui me fait le plus « vibrer », parce que ce n'est pas seulement un festival de film : c'est surtout un festival de filmes sur la thématique du handicap !!! Ce serait pas le meilleur endroit du monde pour montrer nos drôles de têtes et raconter un peu quel effet ça fait de vivre avec ça pausé sur les épaules ?
Pouvait-on espérer une meilleur tribune pour partager ce qu'on a traversé et ce qu'on en a tiré ; surtout le meilleur, évidement ! Et si il y a bien un endroit ou on est certain de trouver des gens pour rire du pire avec nous, ce sera là, au cœur de la Belgique ! Voilà un très sympathique « petit pays » dont ce grand couillon de voisin français ferait bien de s'inspirer dans le domaine du handicape, au lieu d'y délocaliser discrétos des « problèmes » qu'il fait mine de ne pas voir . . .

Bon, j'avoue qu'en plus de mes lointaines  racines flamando-wallonnes,  mon amour immodéré du chocolat et  des bières d'abbaye  flinguent toute forme d'objectivité dès que ça concerne le royaume brabançonné. Mais là, l'occasion est trop belge pour passer à coté !

L'élan que m'a donné l’expérience du Dok Fest à Munich m'as permis, entre autre, de boucler enfin mon premier kilomètre de brasse coulée depuis une éternité ( je crois que le précédant remonte au vingtième siècle ! ) Alors oui, ça n'a rien a voir, à première vue, si ce n'est l'importance de la volonté, et de ce qu'on s'imagine être capable de faire, ou pas ! Là, ça faisait trois mois que j'essayai timidement sans vraiment m'en croire capable, en essayant de me satisfaire d'y être presque arrivé . . . Ben c'est quand même mieux quand on arrive au bout d'un truc qu'on traîne dans un coin de sa tête depuis un bon moment. En fait, ça fait surtout de la place pour y mettre d'autre « trucs » !

Techniquement, vous expliquer comment ou pourquoi répondre à des questions en anglais dans un cinéma allemand  ça peut aider à nager plus longtemps : j'en suis totalement incapable ! Mais j'ai la certitude absolue que les deux sont liées et ça me suffit pour continuer d'avancer sereinement vers de nouvelles aventures de plus en plus dingues et de plus en plus marrantes . 
J’espère bien réussir à motiver toute notre petite tribu de sourires asymétriques d'y venir aussi pour qu'ils vous confirment que ça leur fait à peu près pareil dans les commentaires d'un prochain post' ?!

En attendant, je vais aller rejoindre ma squatteuse du week-end pour la soutenir au cœur de son effort préféré : une bonne grosse sieste pleine de beaux rêves . . .


Bonne sieste Lola !

dimanche 12 mai 2019

I had a Dream . . .

     
 Munich, une chouette petite salle obscure, un samedi soir de mai : je suis là pour soutenir Didier, l'auteur-réalisateur de ce fameux documentaires dont je continue inlassablement le teasing ! En fait, c'est peut être  l'inverse, c'est Didier qui est là pour me soutenir si je tombe à la renverse en découvrant ma tronche sur grand écran ?!
On est quand même dans l'un des plus gros festoch de documentaire d'Europe et je ne pouvais pas non plus le laisser faire ça tout seul ici en sachant qu'il 
n'avait encore jamais mis les pieds en Teutonnie et qu'il ne parle évidement pas un mot du charabia local   . . . 
Mais ça va, on s'est plutôt bien tenu, et personne n'a vraiment eut besoin de soutenir quoi que ce soit, parce qu'en fait, c'est cette fameuse Disgrâce qui nous a soutenu et guidé  dans nos explications post-projection. Et un peu dans  notre découverte de la ville aussi, dans un jeu de piste de petites salles qui finit dans la plus grande de la ville, la plus classe aussi apparemment, façon palais à cérémonies du festival .

Pour les mordus, le liens direct vers le kolossal programme de 160 filmes (en anglais quand même) : https://www.dokfest-muenchen.de/Filmprogramm_2019?lang=en

Pour les autres, on en reviens au "Dream" du titre : tout un week end sur coussins d'air, ou ça glisse tout seul, de taxi en avions, jusqu'à l'hôtel, en finissant à pied pour trouver les petits cinés de quartier qui participent aux festivités .
Des super rencontres, des gens vachement ouverts et très accueillants, même avec le coté un tout petit peu business des allemands ou il ne faut pas en faire de trop non plus : un truc sobre mais très bien quand même ! 45,000 visiteurs l'an dernier, c'est une  belle mécanique qui roule depuis un bon moment, et qu'on croirait tout droit sorti de l'énorme tour BMW ou de la glass-box  Mercedes qu'on voit surgir à l'entrée de la ville. C'est  juste après le panneau autoroutier indiquant - Dachau - Nuremberg - Munich - qui ne met pas forcement  très à l'aise si on a 2 ou 3 notions d'histoire, même en passant dessous à 150 km sans risquer de se faire flasher . "Bienfenu en Bafière les amis !"
Un bon gros détour par les deux Pinacothèques  qui sont juste époustouflantes,   ensuite la météo nous a gentiment calmé sur les Biergarten : pas un temps à siffler sa pils dehors ! On a trouvé à s'occuper autrement, vu les petits trésors de "cinéma du réél" qui passaient dans le coin. J'ai réussi a voire 5 filmes, sur 3 jours avec 2 projections-causeries sur mes "Scars" (le titre anglais) et 2 mini-metrages en VR avec casques, dans une soucoupe volante du meilleur effet pour ce genre d’expérience !
J'ai quand même bien cavalé pour enchaîner tout ça mais cette ville en vaut largement la peine, ceux qui l'anime aussi, y compris les nuées d'ados en costume tradi bavarois, à peine croyables aux premières apparitions, mais très nombreux partout en ville à la nuit tombée. 
Je suis reparti de Munich avec la sensation d'y avoir récolté en quatre  jours plus de sourires bienveillants de la part de parfaits inconnues  qu'en deux ans à Paris ! J'ai vécut ce weekend  comme un rêve éveillé et cette petite excursion en avion me laisse un jolie paire d'ailes pour voler vers de nouveau projets. Comme l'envie me lancer dans de nouvelles expériences, toujours sous forme d'écriture, mais dans un format très différent et totalement inconnu pour l'instant . . . 
Pas question d'arrêter ce blog pour autant, j'ai encore pas mal de truc à y dire en vrac et  puis c'est  mon fil rouge depuis le tout début : il va juste s'enrichir d'autres bien jolies couleurs à l'avenir !

Les images officielles des projections de la Disgrâce, sur le site du festival : 

https://www.dokfest-muenchen.de/albums/view/2711


https://www.dokfest-muenchen.de/albums/view/2658

Et pour finir, un   IMMENSE MERCI à Zadig Production sans qui rien de tout cela n'aurait été possible . . .

mardi 5 mars 2019

Et re-plouf !


Ce doux bruit qui signale l'entrée plus ou moins volontaire d'un corps humain dans une importante masse aqueuse fait désormais la joie de mes oreilles tous les lundis, avec ou sans soleil ! Et c'est grâce à la fédération handisport de natation que ma remise à l'eau a pu de faire dans des conditions idéales. Certes, dans l'absolue, rien ne m'empêchait d'aller faire trempette dans n'importe quel étendu d'eau suffisamment grande pour y immerger entièrement mon immense et incomplète  carcasse. Mais franchement, aller exhiber le mètre soixante de cicatrices taguées sur mon mètre quatre-vingt-dix d’origine au milieu des petits baigneurs parisiens : je n'ai pas osé me mouiller sur ce coup là.
Et dans la mesure ou ma bouche n'est pas complètement étanche, c'est pas mal de nager dans sa petite ligne d'eau réservé sans avoir à surveiller d’éventuels bombardements de morveux, ou le déboulement inopiné d'un papillonneur pressé. Je vous épargne le couplet sur les regards insistants et pas forcément chargé d’intelligence : on n’a pas que ça faire et ça ne concerne que des gens dont il est inutile d’évoquer l’existence ici !
Bon, soyons honnête aussi, nager au milieu de gens qui semblent plus "lourdement" handicapé que soi peut également comporter certains "désagréments" très particuliers aussi, au début. Par exemple, se faire doubler par un mec à qui il manque une jambe, ou  se rendre compte qu'on nage moins droit qu'une non voyante : c'est surtout pour l'ego que ça peut être compliqué sur les premières séances ! Mais heureusement, l'excellente ambiance, la très bonne humeur et l'entraide  des membres du club ont vite fait de noyer les rares appréhensions qu'il me restait avant de replonger  dans une drogue beaucoup moins douce qu’il n’y parait : l’eau chlorée. Et pour boucler le quart d’heure d’honnêteté, je reconnais que j’en ai  quand même bu quelques tasses !! C’est de plus en plus rare, mais ça risque encore de m’arriver régulièrement tant que je n’aurai pas trouvé un moyen de fermer ma gueule un peu plus efficacement. Pas de la boucler au sens de me taire à nouveau, ça j'ai déjà bien donné ! Non, il s'agit  juste  de bien la refermer au bon moment  pour éviter qu’il n’y rentre des choses qui n’y ont pas été invité . . . Je précise, parce qu’en matière de silence radio, j’ai encore fait des merveilles en 2018, sans publier une miette de post sur ce foutu blog, soit une grosse quinzaine de mois de looooz communicative absolue.  Bon OK, j’avais l’excuse de la reprise du boulot, et des incontournables activités sociales parisiennes (ça fait tellement plus chic que de détailler : boire des bière en terrasse avec des potos ! )
Mais c’est quand même pas une  raison valable pour ne plus donner de nouvelles, surtout maintenant qu'elles sont globalement excellentes !! Alors je promets de ne pas me contenter de ce seul message pour 2019, parce qu’il va y avoir pas mal de chose à raconter, en commençant par la diffusion du documentaire « la disgrâce » ( Scars en anglais) qui ne devrait plus tarder !? Ce fut bien long depuis le tournage en 2017 mais c'est surtout parce qu'il a fait après un très beau parcours sur les festivals de documentaire : IDFA 2018 à Amsterdam, Fipadoc 2019 à Biarritz et bientôt DOK.fest 2019 à Munich  . . .